Syndrome du canal carpien

 

    [ Accueil ]  [ Autres articles ]



Syndrome du canal carpien



Fréquent, il est dû à la compression d’un nerf appelé le nerf médian dans un canal au niveau du poignet.
Ce canal est formé en arrière par les petits os du poignet (carpe), en forme de gouttière, et en avant par un ligament épais, le ligament annulaire antérieur du carpe.
Cette compression va entraîner dans le territoire innervé par ce nerf, la face palmaire des 4 premiers doigts, des sensations désagréables telles que des fourmillements, des engourdissements douloureux, surtout la nuit et réveillant le patient. Le fait de bouger, d’agiter la main soulage alors la douleur.
Cette douleur peut s’étendre vers le bras, voire l’épaule, elle épargne en général le petit doigt.
Le syndrome peut toucher les deux mains

A l’examen, on peut reproduire la douleur en comprimant la zone du nerf au niveau du poignet ou en effectuant une flexion forcée du poignet pendant une minute (signe de Phalen)
A un stade évolué, diminution de la masse musculaire de l’éminence thénar (paume de la main en amont du pouce)

Le seul examen complémentaire éventuellement utile dans certains cas est l’électromyogramme qui montrera un ralentissement de la conduction nerveuse du médian

Les causes :

- Chez la femme de 40 à 60 ans, aucune cause évidente n’est souvent retrouvée.
- mouvements répétitifs du poignet (marteau-piqueur, secrétaire) éventuellement avec appui du poignet (clavier d’ordinateur +++)
- séquelle de fracture, même ancienne, du poignet.
- troisième trimestre de la grossesse
- inflammation des tendons ou de leurs gaines synoviales (polyarthrite rhumatoïde).
- Plus rarement : hypothyroïdie, acromégalie, amylose, hémodialyse.

Le traitement :

- Celle de l’affection en cause si elle existe
- Au cours de la grossesse, patientez !
- aménagement du poste de travail (secrétaires, clavier d’ordinateur)
- dans les autres cas et dans l’ordre croissant :

Essai des anti-inflammatoires, ça marche rarement…
Infiltration de dérivés de la cortisone (3 infiltrations au maximum)
Attelle d'immobilisation en extension, la nuit et pendant une durée de 1 à 3 mois
Décompression chirurgicale, si anomalie à l'électromyogramme, ou si amyotrophie de l'éminence thénar, ou si déficit sensitif, ou si hémodialyse, si les symptômes existent depuis plus d’un an.

Si on attend trop longtemps, risque de déficit moteur et d'atrophie de l'éminence thénar d’où perte de force du pouce.

 

©1999-2008 SevenMice SARL - Les informations présentes sur ce site ainsi que les illustrations sont soumises aux lois sur la propriété intellectuelle
Toute reproduction totale ou partielle des informations de ce site ne peut se faire sans accord préalable des auteurs.