A propos de la fièvre aphteuse et de la transmission à l'homme

 

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A propos de la fièvre aphteuse et de la transmission à l'homme



Il s'agit d'une maladie virale (aphtovirus de la famille des picorna virus) hautement contagieuse touchant les biongulés : Bovins, porcs, moutons, chèvres.
Bien que très rare, la transmission à l'homme est possible.

Le virus est très résistant dans le milieu extérieur : il résiste à la dessiccation, au froid et à une forte concentration en sel. Il reste infectieux pendant des mois dans le lait cru, les produits laitiers insuffisamment chauffés, la viande congelée et les salaisons (cochons). Il peut survivre 2 semaines dans les écuries, le fumier et le purin, et encore plus longtemps dans les aérosols d'où une propagation sur de longues distances par le vent en climat humide et froid.
Il est inactivé à un pH < 6.0 et à des températures > 50¡C.

Le temps d'incubation de la maladie est de trois à huit jours pendant lesquels l'élimination du virus se produit déjà. La transmission s'effectue par contact direct et indirect. Toutes les sécrétions et excrétions contiennent le virus. La transmission peut aussi s'effectuer de manière indirecte par des outils contaminés, des véhicules, des personnes, et par la consommation de viande et de produits laitiers.

Les symptômes et la gravité de la maladie varient suivant les espèces :

*Bovins: fièvre, baisse de production laitière, apathie. Quelques heures plus tard, formation d'aphtes au niveau du museau, des muqueuses buccales, de la langue, des onglons et sur les trayons. Salivation abondante et bruits de mâchonnement assez typiques. Les lésions des pieds entraînent des boiteries et l'animal reste couché. Des complications apparaissent si les aphtes se forment dans la panse ou si le muscle cardiaque est touché, pouvant alors entraîner la mort. La rupture des aphtes se produit au bout d'un à trois jours puis guérissent rapidement. Si aucune complication n'intervient, les animaux récupèrent assez vite.

*Porcs: les symptômes sont moins développés que chez les bovins. Les onglons sont plus souvent touchés que la bouche. Boiterie très prononcée, les animaux restent couchés et des cas mortels soudains apparaissent suite aux lésions du muscle cardiaque.

*Moutons/Chèvres: l'évolution est souvent bénigne et la formation d'aphtes est moins importante.

Le diagnostic de certitude se fait par mise en évidence du virus sur les lésions et par sérologie sur le sang : recherche d'anticorps qui apparaissent dés la période d'incubation. Les animaux vaccinés possèdent aussi ces anticorps, ce qui fait qu'il est impossible de distinguer un animal vacciné d'un animal en période d'incubation.

Chez l'homme, la maladie est très rare mais possible. En général, elle est bénigne mais peut cependant toucher l'oeil et aussi le coeur. Dans la majorité des cas, la maladie provoque des aphtes buccaux, des troubles digestifs et parfois des suppurations autour des ongles. Rarement, hémorragie digestive.
La contamination est superposable à celle des animaux :
Souillure d'une lésion (les professions concernées sont les agriculteurs, les vétérinaires, les personnels des abattoirs, etc..).
Ingestion de viande mal cuite, de lait cru, de fromage cru, de beurre.


Sources :

Traité de médecine - Pierre Godeau et coll - 1987- éditons flammarion- Page 2162 et 3547
Faculté de médecine de rennes

et pour la partie vétérinaire
http://www.bvet.admin.ch/tiergesundheit/f/ausbild_beratung/tierseuchen/maul_klauenseuche/merkblatt.html

 

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