Hémorroïdectomie

 

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Hémorroïdectomie



La maladie hémorroïdaire (voir notre article sur les hémorroïdes) est très fréquente et peut réclamer une cure chirurgicale. L'hémorroidectomie a une réputation d'intervention douloureuse et de cicatrisation lente.
C'est cependant une intervention efficace qui, bien préparée et bien suivie en postopératoire, ne correspond plus à cette idée.

Cette chirurgie sera indiquée en cas de résistance aux traitements médicaux et endoscopiques ou/et de thrombose, d'hémorragie, de prolapsus permanent ou non réductible, de troubles inflammatoires ou infectieux ano-rectaux.

En fonction de l'âge, des antécédents, des symptômes digestifs associés, une coloscopie peut être nécessaire pour éliminer toute lésion colique sous-jacente susceptible d'entraîner des rectorragies.

L'anesthésie sera une anesthésie générale ou une rachianesthésie.

L'intervention est effectuée en position de la taille. La technique utilisée est celle du St. Marks Hospital, opération de Milligan et Morgan. En fin d'intervention les zones de résection sont laissées à vif, cela justifiera donc des soins locaux attentifs ainsi qu'un traitement contre la douleur adapté. Cette douleur serait moindre sous métronidazole (antibiotique)

Les suites :

La douleur est combattue par des antalgiques majeurs.
La constipation est traitée par laxatifs.
Des soins locaux sont effectués, accompagnés de bains de siège.
Le retour à domicile est autorisé après la première selle, c'est-à-dire généralement deux jours après l'intervention.
Parfois, une inflammation locale importante, douloureuse, conduit à une hospitalisation plus longue.
L'opéré, une fois rentré à domicile, doit se reposer. L'arrêt de travail prescrit est de quatre à six semaines. L'opéré, est revu par son chirurgien au dixième jour puis à six semaines pour un contrôle définitif.

Les complications possibles :

Elles sont très rares.
En postopératoire immédiat il peut s'agir de troubles urinaires de type pollakiurie (envies fréquentes) voire rétention (impossibilité d'uriner), d'hémorragies immédiates, nécessitant une reprise chirurgicale. Il peut aussi s'agir d'une hémorragie au dixième jour, traduisant une chute d'escarre, qui sera traitée par tamponnement jusqu'à obtenir une hémostase.
L'infection des plaies opératoires est rare. La sténose anale et l'incontinence sont exceptionnelles avec cette technique.

 

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