Le lupus érythémateux disséminé : Traitements

 

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Le lupus érythémateux disséminé : Traitements



Il n'y a pas un traitement mais des traitements du lupus.
En effet cela va dépendre de la gravité de la maladie et des organes atteints.

Les antipaludéens de synthèse :

Traitement de fond efficace dans les formes purement cutanées de la maladie, les petites poussées avec sérites, arthrite, fièvre ; ils sont sans effet sur les autres localisations en particulier rénales et cérébrales.

Deux produits sont utilisés en France : L'hydroxychloroquine et la Chloroquine
La posologie est comprise entre 200 et 400 mg.
Il existe une toxicité oculaire potentielle avec des dépôts cornéens modérés peu gênants qui disparaissent à l'arrêt du traitement et surtout une rétinopathie de surcharge.
Avant ce traitement, il faut donc réaliser un examen de la vision des couleurs et le répéter tous les 6 mois pendant les deux premières années. Ensuite surveillance annuelle.

Anti-inflammatoires et antalgiques :
Permettent de contrôler les phénomènes articulaires.

Corticoïdes locaux :
Dans les lupus subaigus et discoïdes.

La corticothérapie :

C'est la base du traitement du lupus. La posologie sera fonction de la gravité des symptômes.

* faibles doses : <0.5 mg/Kg
C'est la corticothérapie que l'on propose dans les poussées minimes de la maladie (sérite), manifestation cutanée résistante aux autres traitements.

* fortes doses : de 1 mg à 2.5mg/Kg
C'est la corticothérapie réservée aux atteintes sévères rénales ou cérébrales. A ces doses, les effets secondaires à court terme et à long terme (risque cardio-vasculaire) sont majeurs.

*Les bolus cortisoniques (15 mg/Kg) sont de plus en plus employés pour bloquer les lésions de vascularite avec un relais per os.

Les immunosuppresseurs :

C'est le traitement des formes graves de LEAD.
En pratique, ils ne sont utilisés que dans les formes néphrologiques graves ou dans les formes où la corticothérapie s'avère insuffisante.
Les produits utilisés sont l'azathioprine et le cyclophosphamide.
Ils nécessitent une surveillance étroite, d'autre part le cyclophosphamide est cancérigène.

Les plasmaphérèses :

Leur principe est d'éliminer de la circulation les ICC principales causes des vascularites en remplaçant le plasma du malade par un plasma ou de l'albumine de donneur.
Il faut 5 à 10 séances sur 2 à 3 semaines. Ce traitement est non seulement lourd mais coûteux, et donc réservé aux formes graves en particulier rénales, neurologiques ou myocardiques en association avec les traitements précédents.

Enfin on évitera autant que possible de prendre d'autres médicaments et en particulier ceux réputés inducteurs de lupus (ils provoquent la maladie).

Liste non exhaustive des médicaments inducteurs de lupus :

Hydralazine
Apressoline
Procaïnamide
Anticonvulsivants: Phénytoïne , Ethosuximide, Carbamazépine, Triméthadione
Isoniazide
Chlorpromazine
D-Pénicillamine
Acébutolol
Minoxidil
Acide aminosalicylique
Acide nalidixique
Pénicilline
Allopurinol
Phénylbutazone
Amoproxan
Pindolol
Anthiomaline
Practolol
Chlorprotixène
Propylthiouracile
Chlorthalidone
Quinidine
Cosmétiques
Contraceptifs oraux
Réserpine
Griséofulvine
Sels d'or
Guanoxan
Streptomycine
Labetalol
Sulfasalazine
L.Dopa
Sulfonamides
Tétracyclines
Méthyldopa
Tolazamide
Méthylthiouracile
Méthysergide

 

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