La mononucléose infectieuse

 

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La mononucléose infectieuse.


La mononucléose infectieuse ou MNI est une maladie virale assez fréquente, le plus souvent bénigne. Le virus responsable s’appelle virus d'Epstein-Barr. En dehors de tout contexte infectieux, la présence de ce virus est constatée dans de nombreuses maladies apparentées aux leucémies, il y joue peut être un rôle favorisant.
Cette maladie touche tous les âges mais essentiellement l’adolescent. A l’âge adulte, 94% des individus ont été touchés par le virus, mais seulement 5 à 10% ont développé un tableau clinique classique. Nous allons en décrire cette forme classique, mais rappelons qu’une mononucléose passera le plus souvent parfaitement inaperçue, ou ne se révélera que par une fatigue persistant plusieurs mois. Dans ces cas, le diagnostic est fait à posteriori à l’occasion d’un bilan de fatigue ou de ganglions persistants (adénopathies).

La contamination se fait d’individu à individu par contact direct avec la salive (d'où son appellation «maladie du baiser»), les sécrétions sexuelles, le sang (transfusions anciennes), ou par contact indirect via des objets contaminés (brosse à dent, verre). Elle est peu contagieuse.
La durée d’incubation (intervalle entre la contamination et les premiers symptômes) est d’environ 4 à 6 semaines.

Forme classique.
Cette maladie est caractérisée par l'association d'une angine pseudo-membraneuse, de ganglions diffus et d'une anomalie de la numération formule sanguine : une modification des monocytes (globules blancs ou leucocytes) : le syndrome mononucléosique.
Les premiers symptômes sont généralement évocateurs d’une affection virale : fièvre, maux de gorge, fatigue, douleurs musculaires.
S’installe ensuite une forte angine de type pseudo membraneuse, rouge avec de grosses plaques blanchâtres. S’y associe une inflammation intense et douloureuse des ganglions lymphatiques de proximité (occipitaux et cervicaux).
Le patient se plaint d’une déglutition douloureuse (dysphagie).
L’examen clinique montre des ganglions diffus (cou, aisselles, aines), souvent on palpe une grosse rate (normalement non perceptible car trop petite), un foie augmenté de volume. Il existe parfois une petite éruption cutanée.
L’examen biologique montre :

- une augmentation des globules blancs,
- des anomalies typiques mais inconstantes de la formule leucocytaire,
- des enzymes hépatites inconstamment élevées

Un MNItest ou un test de Paul Bunnel et Davidsohn positif.
D’un point de vue évolutif, la fièvre et l’asthénie se prolongeront de façon tout à fait inhabituelle, ce qui incitera secondairement le médecin à compléter son bilan initial, pour peu que le tableau clinique initial ne soit pas typique.
L’affection et la fatigue dureront de 2 semaines à 3 mois.

Le traitement
Comme pour toute virose, il n'existe pas de traitement spécifique de la mononucléose.
La MNI se guérit spontanément. On ne traite donc que les symptômes et l’on met si possible au repos.
La prescription d’antibiotiques s’avère parfaitement inutile et peut même être à l’origine d’éruption cutanée.
Un vaccin est en cours d'étude. Il ne devrait concerner que les populations immunodéprimées ou à risque de cancer associé à l'EBV.

En cas de grossesse.
Il semble que le risque embryo-fœtal en cas de contamination soit pratiquement nul et les conséquences exceptionnelles.

 

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