Tremblements chroniques

 

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Les tremblements chroniques.



Les tremblements sont des mouvements involontaires, réguliers, répétitifs, de peu d'amplitudes, à différencier de gestes, de tics ou de contractures de fascicules musculaires (éléments "élémentaires" des muscles).
Si le stress est la cause la plus fréquente de tremblements chroniques, elle n'en est pas la cause unique. Il existe des causes iatrogènes ou alimentaires dont les plus connues sont la prise excessive de café ou l'alcoolisme chronique, et il existe des causes organiques comme la maladie de Parkinson, le tremblement essentiel idiopathique ou le tremblement sénile.

Je vais évoquer d'abord le tremblement lié à l'excès de caféine puis le tremblement alcoolique, malheureusement trop fréquent, enfin des tremblements organiques classiques.

Le tremblement lié à l'excès de caféine.
Il est évoqué plutôt comme une curiosité, car sa particularité est d'être un tremblement intérieur. En effet, la personne qui a abusé de café ressent un tremblement. Ce tremblement n'est pas objectivable, c'est à dire qu'il n'est ni visible par les autres, ni mesurable avec un appareil. Il guérit à l'arrêt du café.

Le tremblement lié à la "prise" d'alcool.
Ce tremblement est lié à l'état de manque alcoolique. Il cède à la prise d'alcool (jusqu'à la prochaine crise) ou à la prise de médicaments adaptés. Cet état est appelé pré-délirium. Il signe une imprégnation alcoolique qui n'est plus supportée par le cerveau. Cette atteinte justifie d'une prise en charge médicale très sérieuse. En l'absence de prise en charge, le risque est le delirium trémens : la personne a des hallucinations particulières, effrayantes, classiquement d'insectes ou de reptiles. Au-delà du delirium, sans traitement, c'est le décès.

On reconnaît ce tremblement, car il est surtout matinal, au lever. Il est aggravé le mouvement et cède à la prise d'alcool. La personne se dépêche de boire pour éliminer ce tremblement gênant. Les accidents de delirium se produisent lorsque la personne attrape une autre maladie (grippe, lombago ...) et ne peut plus «se ravitailler». Ce tremblement peut durer des années ou s'intriquer à d'autres complications liées à l'alcool (cancers, troubles de la mémoire, handicap mental, polynévrite etc.) et aboutir à un décès ou à une mise en psychiatrie.

La quantité d'alcool pour engendrer un pré-délirium est fonction de chaque personne. L'ancienneté de la consommation et l'âge plus élevé augmente le risque.

Le tremblement de la maladie de Parkinson.

C'est un tremblement fin qui accompagne une affection du cerveau. Cette affection se caractérise par une altération de certains noyaux gris centraux (striatum et pallidum) dont le neurotransmetteur est la dopamine. Ces noyaux gris centraux régulent la finesse et le tonus musculaire.
Les causes de cette affection sont multiples : virales (la grippe dans les années 1918 1920), vasculaires (artérite), dégénératives (vieillissement prématuré de la structure) ou toxiques (certaines drogues). Ces atteintes sont irréversibles.
Ce peut être certains médicaments, il existe des correcteurs, l'atteinte est réversible.


La maladie de Parkinson touche essentiellement mais non exclusivement la personne âgée. Elle se caractérise par un ralentissement moteur, une lenteur d'idéation, un aspect rigide et un tremblement.
Ce tremblement est un tremblement fin, de repos, c'est à dire qu'il cesse avec le mouvement. On parle de tremblement de repos.
La rigidité s'aggrave avec l'émotivité ou le stress.

Les principaux traitements contre cette maladie sont efficaces contre la rigidité mais peu efficaces contre le tremblement.

Le tremblement idiopathique ou essentiel.
Ce tremblement peut avoir un caractère héréditaire. Il commence parfois avant l'âge de 10 ans et va en s'aggravant. Chez la femme, il peut s'aggraver après la ménopause. C'est un tremblement bénin qui n'affecte en aucune façon l'espérance de vie.
Par contre, il est gênant et psychologiquement très mal supporté, d'autant que les sujets atteints gardent l'intégralité de leurs fonctions intellectuelles.

Schématiquement, c'est un tremblement fin, aggravé par l'émotion. Il touche essentiellement les muscles posturaux du tronc, le cou et les racines des membres. Il est présent lors lors des mouvements volontaires à l'instar du tremblement de la maladie de Parkinson. Il est maximum au maintien des attitudes. On parle de tremblement d'attitude.
Il existe plusieurs traitements de cette affection, aucun n'est absolument parfait. Chaque patient choisit avec son médecin celui qui semble lui convenir le mieux selon son ressenti et la compatibilité avec ses éventuelles autres maladies. C'est du rôle du médecin de faire le tri.

Le tremblement cérébelleux.
Il s'apparente beaucoup au tremblement précédent. Les différences résident dans le fait que c'est un tremblement plus grossier. Il est maximum en fin de mouvement. C'est un tremblement d'action. Parfois la personne a les globes oculaires qui tremblent. Ce tremblement peut aussi s'accompagner de troubles de l'équilibre. Il est souvent intriqué avec un tremblement d'attitude.

L'origine du trouble est une atteinte d'un ou des hémisphères du cervelet. Les causes sont multiples: toxiques (l'alcool), vasculaires(infarctus local), tumorale, dégénératives.
Il n'y a pas de traitement véritablement efficace sinon celui de la cause mais les lésions sont souvent irréversibles.

Quelques autres causes.
L'émotion est une cause de tremblement bien connue, mais on trouve aussi des tremblements dans les atteintes de la glande thyroïde ou dans la paralysie générale (syphilis tertiaire), les tremblements médicamenteux, l'inhalation d'hélium (plongée).

 

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