Désinfection et décontamination.

Désinfection et décontamination.

 

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On peut être amener à se nettoyer ou à nettoyer une plaie dans beaucoup de circonstances différentes. Les procédures ne seront pas les mêmes et les produits seront différents selon qu'ils s'appliqueront sur des cellules mises à vifs, une plaie, ou sur une peau saine.



La désinfection des plaies.

Une plaie expose des cellules qui habituellement sont protégées par l'écran que représente la partie la plus superficielle de la peau, l'épiderme. Ces cellules devront autant que possible rester vivante et la technique ou le produit utilisé devront tuer les microorganisme étrangers ou les empêcher de se développer sans pour autant abimer les cellules humaines.

Dans ces conditions, il faudra exclure tous les produits trop agressifs ou inutiles. Ainsi des produits comme l'alcool, l'éther, le dakin ou la bétadine non diluée, l'eau oxygénée, n'ont pas leur place car toxiques pour les cellules et donc susceptibles de retarder ou d'arrêter le processus de cicatrisation. En outre la mort des cellules de l'organisme va favoriser la prolifération de microbes, ce qui va à l'encontre du but rechercher.

D'autres produits s'avèrent inutiles. Ils ne tuent pas les cellules de l'organisme, mais ils ne tuent pas non plus les microbes. C'est le cas de l'éosine ou le mercurochrome dont l'utilité est surtout de tanner la périphérie de la plaie, pas de désinfecter l'intérieur de la plaie.

Le principal produit à utiliser sera donc la chlorexidine sous toutes ces formes. On peut au préalable rincer une plaie sale avec du sérum physiologique. Le Dakin dilué et la bétadine diluée sont aussi utilisables. La dakin est préférentiellement utilisé pour les muqueuses génitales. La bétadine est surtout sur des plaie très sales, elle est contre indiquée en cas d'allergie à l'iode et ne doit pas être appliquée sur la peau ou la plaie si on a déjà utilisé pour la nettoyer des dérivés mercuriels, cela engendre des brulures chimiques.
Les dérivés mercuriels comme le septivon ou le mercryl s'utilisent en cas de morsure animale car ils sont efficaces sur le virus de la rage. Dans ce cas, la prescription de bétadine doit être exclue. Leur usage ne dispense pas du contrôle vaccinal de l'animal et d'un avis médical.
Il existe enfin les produits hyperosmotiques, le plus connu étant le miel. Les médecins prescrivent en général des plaques « colloïdes » plus pratiques d'utilisation. Ces produits empêchent la prolifération microbienne et respectent les cellules de l'organisme. Ils doivent être posés pour 2 à 3 jours. En outre ils ont un effet détersif, c'est à dire qu'ils absorbent les impuretés de la plaie (tissus morts, goudrons, poussières) . L'effet détersif ne dispense pas du nettoyage,

Quelque soit la plaie, la vaccination antitétanique doit être à jour ou mise à jour. Même avec 10 ou 20 ans de retard, une simple vaccination suffit à relancer l'immunité chez les sujets ayant été correctement vaccinés dans l'enfance.



La décontamination.

La décontamination consiste à tuer les germes dangereux présents dans l'environnement. La peau doit être décontaminée dans plusieurs circonstances:
* En cas d'épidémie ou de maladies contagieuses (grippe, gastroentériques, bronchites etc..) et en cas de contact avec une personnes immunodéficiente (chimiothérapie, SIDA avéré par exemple).
* En cas de soin avec risque d'inoculation accidentelle d'un germe (acte chirurgical, infiltration).


Dans ces cas, on va nettoyer en particulier les mains, avec un produit détergent type bétadine. L'intensité du nettoyage va dépendre du geste qui va suivre. Un nettoyage superficiel aura pour résultat de rendre superficiels les germes inclus dans l épiderme, l'effet obtenu sera donc l'inverse de l'effet recherché.
Pour éviter cet effet paradoxal, le chirurgien procèdera à un décapage à la brosse, prolongé, de ses mains et avant bras afin de retirer la partie superficielle de l'épiderme. Le produit antiseptique associé tuera les germes. Il mettra en plus des gants et une tenue stériles.
Pour une infiltration, la procédure sera sensiblement identique: nettoyage approfondi et répétitif des mains et de la zone à injecter,
Pour une simple injection, la peau sera tamponnée avec un antiseptique (gel alcoolique, dakin, bétadine, chlorexidine, etc,,) On évitera de frotter pour éviter de faire ressortir les germes présents dans la partie superficielle de l'épiderme. Ce type de désinfection est suffisant pour ces petits gestes,

Lorsqu'il s'agit de ne pas partager ses microbes avec le voisin ou la famille, se laver les mains régulièrement est aussi efficace que l'usage d'un gel hydroalcoolique, Par contre il est nécessaire de porter un masque car beaucoup de germes, même pour les gastroentérites, diffusent par voie aérienne respiratoire, Ce sont tous les conseils donnés à l'occasion de la grippe A, oubliés aujourd'hui, et qui restent valable pour toutes les personnes porteuses d'une maladie contagieuse, gastroentérite, grippe, angine pour ne citer que les plus courantes.

 



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